Katrín et Mike

L’observation de l’Islande Aujourd’hui me conduit souvent à rencontrer des personnages ignorés ailleurs, ainsi ce Mike Pence, Vice-Président des États-Unis, auquel Donald Trump ne doit pas laisser beaucoup de place. Assez toutefois pour l’envoyer en Europe, et chemin faisant faire un stop-over de 8 heures en Islande à l’invitation de Guðlaugur Þór Þorðarson, Ministre des Affaires Étrangères. 8 heures bien remplies, puisqu’il a rencontré, outre le ministre, le Président Guðni Jóhannesson, Dagur Eggertsson, Maire de Reykjavík, et parlé à la presse, pendant que les rues principales de Reykjavík était fermées à la circulation.

Selon les autorités Islandaises, l’objet de l’escale était le développement des relations commerciales puisque l’ampleur du marché islandais vaut bien le déplacement d’un vice-président américain, mais on sentait bien que son président lui avait mis autre chose en tête, et qu’il n’a pas caché : « méfiez-vous des Chinois ! ».

Et, pour la rencontrer, il a accepté d’attendre Katrín Jakobsdóttir sur l’aéroport de Keflavík, elle arrivant de Copenhague par le vol du soir, lui devant embarquer dans son AirForce One et autres avions avec les 500 personnes de son escorte. Il n’avait pas échappé à Katrín que l’Américain est homophobe, climatosceptique, etc…  Elle a donc insisté sur ces sujets « importants pour son gouvernement » que sont le réchauffement climatique et les droits de l’homme, « droit dans les yeux » selon le Washington Post. Elle a aussi rappelé que, tout en étant membre de l’OTAN, l’Islande est une nation sans armée et entend le rester. On ne sait pas ce qu’a dit Mike, très pressé de partir.

3 réponses sur “Katrín et Mike”

  1. Merci et bravo.
    Vous avez eu raison de continuer votre blog. Ça bouge.
    De plus en plus intéressant et drôle
    et cette perle, je ne vous dis pas,
    ce « Ça sent l’ail  »
    quand un terrassier anglais ouvre le premier trou à la jonction du tunnel sous la Manche.
    J’en ai fait profiter les amis.

  2. Trump veut acheter le Groenland, Pence envahit l’Islande (7 avions, 500 personnes, un nombre non précisé de véhicules sous no américain…) – le soudain intérêt américain pour l’Arctique ne donne pas dans la dentelle. La disproportion entre lðinnocente invitation du ministre des Affaires Etrangères et le déploiement de force de la venue du vice président des Etats Unis n’a échappé à personne et les analystes politiques n’ont pas manqué de tenter une analyse. Dðautant plus que dans les mêmes temps, et sous couvert de défence de ce petit pays sans armée, des investissements énormes sont prévus à l’aéroport de Keflavík, d’où les américains sont partis en 2006, Pence semblant le regretter…
    Pendant ce temps Reykjavík recevait symboliquement Pence l-homophobe et anti-féministe par une volée de drapeaux arc-en-ciel dans les bâtiments entourant le lieu du sommet, le même symbole au poignet du Président de la République, la Première Dame sðaffichant en tailleur pantalon blanc, lourd symbole aux yeux américains.

  3. Bravo Katrin, très bien ce duo entre la charmante et subtile islandaise et le cow boy facho. Grand moment de TV. Je pense que si Mike avait pas oublié sa CB de platine et diamant, il aurait acheté l’islande.

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